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À peine grand comme un huitième de la France, le Sri Lanka compte pourtant une population d’environ 20 millions de personnes. Les pôles industriels que sont Colombo et les zones urbaines périphériques sont les plus denses en habitants. Bien que la population augmente en moyenne au rythme de 0,913 % par an et que l’âge moyen des Sri Lankais est de 31 ans, le Sri Lanka connaît aujourd’hui une transition démographique importante, compte tenu de son vieillissement. Les nombreuses avancées sociales du pays depuis son indépendance font du Sri Lanka un exemple pour ses voisins d’Asie du Sud. Des investissements importants dans les domaines de la santé et de l’éducation ont permis de fortes baisses de la mortalité infantile ainsi qu’une augmentation constante de l’espérance de vie, qui est à ce jour en moyenne de 76 ans. Les politiques de protection sociale ont également contribué à étendre la proportion d’alphabétisation des Sri Lankais (92 %) à des niveaux rarement approchés par un pays en voie de développement.

Le départ à l’étranger pour un emploi temporaire est une spécificité du marché du travail au Sri Lanka. Les revenus renvoyés au pays des quelque 200 000 travailleurs partis chaque année, souvent au Moyen-Orient, ont un impact estimable sur l’économie. Aussi, seulement 56 % de la population féminine en âge de travailler a un emploi. Inverser ces deux tendances constitue un défi majeur pour l’avenir afin de retarder l’inévitable recul de la main-d’œuvre dû au vieillissement de la population et maintenir la croissance économique.

INFOS PRATIQUES

Les principales villes du Sri Lanka sont Colombo, la capitale économique (700 000 habitants), Sri Jayawardenapura Kotte, la capitale administrative, dans la banlieue de Colombo (120 000 habitants), Jaffna, situé au nord et majoritairement Tamoul (169 000 habitants), Negombo, près de l’aéroport (137 000 habitants), Kandy, considérée comme la capitale culturelle (111 000 habitants), Trincomalee, située à l’est et également Tamoule dans sa majorité (108 000 habitants) et enfin tout au sud, Galle (93 000) et sa ville fortifiée, un des huit sites du Sri Lanka classés patrimoine mondial par l’UNESCO.

Le littoral, long d’environ 1000 km de plages, est constellé de lagunes, tandis qu’une zone montagneuse s’étend au centre sud de l’île et dont le point culminant est le Piduru Talagala à 2 527 m, suivi du Kirigalpotta à 2388 m, tous deux situé près de Nuwara Eliya dans la région des plantations de thé, et du mythique Pic d’Adam (Sri Pada) à 2243 m.

ZONE RURALE

Environ 9 % de la population sri-lankaise vit en dessous du seuil de pauvreté, dont la majorité habite dans les zones rurales et dépende de l’agriculture pour dégager un revenu. Suite à la guerre civile qui s’est terminée en 2009, le nombre de ménages dirigés par des femmes a largement augmenté, ainsi que celui de personnes atteintes d’un handicap.

Environ quatre cinquièmes des habitants du Sri Lanka vivent en zones rurales. Dans la plupart des villages, les foyers sont entourés de jardins familiaux, non loin de parcelles de paddy. En montagnes, ces paysages typiques du Sri Lanka rural laissent la place à d’abondantes plantations de thé, où les travailleurs sont rassemblés au sein de villages d’aspects précaires avec un minimum d’espace.

LA DIVERSITÉ

Malgré son caractère insulaire, le Sri Lanka, placé au croisement de différentes routes maritimes, a toujours été exposé aux influences de cultures venues d’ailleurs, qu’elles soient asiatiques, arabes ou européennes. On retrouve aujourd’hui au sein de chaque communauté les traces de ces influences, bien qu’elles aient toutes leur propre spécificité culturelle.

Les Cinghalais représentent environ 74 % de la population totale et sont concentrés dans le centre et le sud-ouest du pays. Les Tamouls, qui de leur côté représentent environ 15 % de la population, sont divisés en deux groupes bien distincts, les Tamouls sri-lankais, venus d’Inde du sud et les Tamouls Indiens, arrivés plus récemment du sud-est de l’Inde, sous la domination britannique, afin de travailler dans les plantations de thé. La principale concentration de Tamouls sri-lankais se trouve dans la péninsule de Jaffna et les basses terres du nord, ainsi que le long du littoral oriental. Les Tamouls Indiens vivent dans les zones montagneuses du centre où le thé est cultivé. Les musulmans, descendants des premiers commerçants et pécheurs de perles arabes à avoir approché les côtes du Sri Lanka ou d’émigrants Malais, représentent 9 % de la population. Les plus grandes communautés musulmanes sont regroupées dans les plaines orientales. Mais ils sont aussi assez présents dans la plupart des zones urbaines et suburbaines. Les Burghers, personnes d’origine sri lankaise et européenne variée, avec les Parsis, venus de l’ouest de l’Inde et les Veddas, considérés comme les autochtones du pays, représentent à eux tous moins de 1 % de la population.

L’identité de ces principaux groupes se détermine à travers leur langue et leur religion. Les Cinghalais parlent le cinghalais, une langue indo-aryenne qui n’a cessé d’évoluer sous l’influence du sanskrit, du pali, ainsi que des langues des colonisateurs successifs, le portugais, le hollandais et l’anglais. Les Tamouls parlent le tamoul, une langue dravidienne quasiment inchangée depuis plus de 2500 ans et parmi les plus anciennes langues vivantes au monde. Les musulmans parlent également le tamoul. L’anglais, quant à lui, est largement diffusé dans la société et est pratiqué couramment par environ 10 % de la population. Le cinghalais et le tamoul sont aujourd’hui les deux langues officielles du Sri Lanka.

Plus de 90 % des Cinghalais sont bouddhistes, les Tamouls tant sri-lankais qu’Indiens sont majoritairement hindous, tandis qu’on trouve parmi les chrétiens (environ 7 % de la population), aussi bien des Cinghalais, des Tamouls et des Burgers.

L’AGRICULTURE

La civilisation sri-lankaise s’est développée durant deux millénaires autour d’un système sophistiqué d’irrigation, permettant d’irriguer les parties les plus sèches du pays. De nos jours, l’agriculture figure encore en bonne place dans l’économie du Sri Lanka. La production de riz est l’activité économique la plus importante de ce secteur. Vient ensuite le thé dont la réputation est une des plus flatteuses au monde. Le Sri Lanka produit 310 000 tonnes de thé par an, soit 9 % de la production mondiale. La culture du caoutchouc naturel et la culture de noix de coco sont les deux autres principales activités agricoles. Malgré l’énorme potentiel des pêcheries, la pêche est aujourd’hui un secteur en retrait de l’économie. Enfin, l’extraction du bois forestier est limitée par une relativement bonne protection de l’environnement.

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